La sensibilité aux bruits est une comorbidité fréquente des soucis liés à la solitude chez le chien. Cela signifie que les 2 problèmes sont fréquemment observés ensemble (mais pas que l'un entraîne forcément l'autre !). Le but de cet article est d'expliquer en quoi la sensibilité aux bruits est important pour nos amis les chiens. Vous aurez aussi un aperçu des grandes familles de solutions.
Les chiens ont des capacités auditives plus grandes que celles des humains. En résumé, ils entendent plus de gammes de sons que nous, ils perçoivent notamment des sons beaucoup plus aigus. Les humains et les chiens ont des structures d’oreilles similaires, cependant il existe des différences anatomiques : l’oreille des chiens est plus mobile et sensible, ce qui leur permet de localiser précisément la source des sons. Le volume nécessaire pour capter un bruit est inférieure à celui dont nous avons besoin, nous humains. Chaque chien est différent et peut présenter une sensibilité auditive plus élevée que d’autres en raison de leurs gènes, leur environnement, leur expérience de vie et leur race.
La sensibilité est la “faculté de percevoir de façon fine, subtile ou intense certaines impressions sensorielles” (Larousse), ici le bruit. Il faut distinguer la sensibilité de l'hypersensibilité : mais indépendamment du bon mot rattaché, il faut surtout arriver à voir quand est-ce que cela devient problématique pour le chien.
D'un point de vue comportemental, on peut notamment observer :
Les déclencheurs peuvent être clairement identifiés ou plus subtils, car on n’entend pas la même chose qu’eux.
Il peut aussi y avoir des déclencheurs potentiels environnementaux par association : pression atmosphérique (évocatrice de l'orage), le confinement, …
Un chien sans cesse confronté à des bruits qui l'effraient, rentre potentiellement en stress chronique car les bruits sont parfois difficilement évitables selon leur nature. Cela va augmentation ses sensations de peur et d’anxiété dans la globalité de son quotidien. Cela peut avoir des impacts sur :
Ces impacts sont trop importants pour être ignorés.
“Le diable est dans les détails”, cette phrase est valable pour tous les problèmes de comportement, encore plus pour la sensibilité aux bruits. On va chercher à comprendre les déclencheurs, combien de temps met à s'en remettre, toutes les variables qui peuvent influer. Cela va aider à faire une analyse différentielle, qui peut inclure :
Cela aidera aussi à bien identifier l’émotion : notamment peur, anxiété, ou frustration ?
Tout changement de comportement doit vous pousser à consulter votre vétérinaire traitant. La sensibilité aux bruits est très souvent liée à des douleurs. La difficulté réside alors dans le fait d'identifier la source de celle-ci, car elles ne sont pas toujours évidentes.
Si celui-ci n'a pas de piste annexe, vous pouvez vous rapprocher de comportementalistes qui vous aideront à effectuer une récolte de données précise pour aiguiller votre vétérinaire, et vous orienter si des éléments sont identifiés. Les vétérinaires spécialisés en comportement pourront également aider à analyser le cas, et proposer une aide pour soulager votre chien, ce qui peut passer par de la médication. Ces derniers sont souvent indispensables, notamment si votre chien est sans cesse confronté aux bruits qui posent problème (exemple : des détonations au printemps alors que vous vivez près des champs).
L'adaptation du quotidien et de l'environnement est généralement la première chose que l'on essaye d'adresser.
Certains outils telle que la mousse acoustique, les rideaux isolants, tapis, boudins de portes … Tous les matériaux qui absorbent le bruits tels que le liège, feutre, mousse, peuvent aider. Il faut éviter au maximum les lieux avec le bruit problématique (ce qui n'est pas toujours possible). Certains bruits, tels que le bruit blanc, permettent aussi de recouvrir les autres bruits. Le type de bruit exact à utiliser dépend de la fréquence du bruit problématique.
On peut aussi faire aussi un travail de fond pour sécuriser le chien, lui permettre d'avoir une zone de refuge sécurisante, être là pour lui, trouver des moyens de décompression, …
Le plan d'action dépend vraiment des cas et des environnements.